Rencontre avec un arbre majestueux : le Cyprès de Lawson.
Lors d’une halte dans le village de Sauveterre en Lemance dans le Lot et Garonne, je découvre un joli petit parc arboré avec un petit plan d’eau. Un endroit paisible, bien entretenu, très tranquille dans ce tout petit village. Les arbres qui entourent le point d’eau sont superbes ; malgré le temps très sec et très chaud de la saison, ils ne souffrent pas ayant accès à l’eau facilement.
Il y à plusieurs espèces d’arbres, on dirait même un arboretum et on sent que ces arbres n’ont pas été plantés par hasard.
L’un d’entre eux est particulièrement impressionnant. N’étant pas spécialiste, je demande de l’aide sur internet pour l’identifier. On me dit que c’est un cyprès de Lawson qui a certainement plus de cent ans, et après quelques recherches sur le sujet, je pense que cet arbre est même plusieurs fois centenaire.
Il fait environ 20 mètres de haut et la circonférence de son tronc à la base est d’environ 8 mètres. On discerne deux troncs qui partent à la verticale et tout autour, plusieurs branches d’environ 80 cm de diamètre, qui partent en corolle, laissant un creux au centre de l’arbre. Ces branches partant de la base ont une forme très particulière naturelle. Elles forment une première courbe, puis une deuxième courbe.
Je décide de faire une méditation sous ses branches et d’entrer en contact avec lui, me laisser guider dans mes pensées et dans ses pensées.
Après lui avoir demandé son accord, je me suis assise près de lui, pieds nus sur ses feuilles séchées qui forment un tapis croustillant mais doux. Il m’a demandé ensuite de le toucher, de ressentir le dessus de ses branches recouvertes de mousse douce, fraîche et légèrement humide de la rosée du matin ; puis le dessous de ses branches, très sec, avec l’écorce qui se desquame. J’aperçois alors sa résine, sous formes de gouttelettes ; certaines sont cristallisées et au creux de petites fissures, je vois la résine fraîche, collante et odorante. Une odeur typique des conifères. Je garde cette résine sur mon doigt et j’inspire profondément pour entrer encore plus en contact avec lui.
Je lui fais part de mon émotion à son contact. Il est tellement majestueux, IL semble très heureux de vivre ici. A ce moment-là, je ressens une tristesse en moi, en pensant aux maltraitances des humains sur la nature et sur les arbres en particulier.
Ce sont nos frères nourriciers. Ils nous donnent des fruits, de quoi nous chauffer, et surtout ils nous donnent de quoi respirer ! Sans eux, nous ne pourrons pas survivre. Que pensent t’ILS de nous les humains ?
IL me dit qu’il a beaucoup de reconnaissance envers la personne qui l’a planté à cet endroit où il vit heureux. Je ressens une vive émotion d’amour inconditionnel émaner de l’arbre ; il n’a aucun ressentiment et aucun jugement envers les humains. Quelle grandeur d’âme et quelle belle leçon IL nous donne.
Je reste encore un moment à son contact ; cet arbre maître héberge certainement plusieurs Esprits de la Nature dans ses branches-berceaux.
Merci, à LUI et à tous les arbres. Je prie pour que nous les humains, prenions conscience de ce lien qui nous unit à eux, que nous les respections pour ce qu’ILS nous donnent, et qu’à notre tour, nous plantions d’autres arbres avec amour et bienveillance comme l’a fait ce jardinier en ce temps reculé avec ce cyprès, si près de nous.